Et si on imaginait des technologies plus sobres et plus locales ? On pourrait décider d’utiliser des technologies plus simples, qui ne font pas plusieurs fois le tour de la planète avant d’arriver chez nous. C’est la vision de la technologie défendue par le mouvement des low-techs, ou basses technologies, par opposition aux high-techs. Ces technologies répondent à trois grands principes dans leur conception : utiles, accessibles, durables.
Utiles. Accessibles. Durables.
Utiles : ces technologies ne sont pas là pour créer un besoin, mais pour répondre à un besoin.
Accessibles : car elles sont constructibles et réparables par le plus grand nombre, à partir de matériaux locaux ou issus de la récupération, et donc aussi à moindre coût. Elles ne font pas l’objet de brevets, les plans sont disponibles en libre accès.
Durables : par l’utilisation de matériaux circulant en circuit court, et grâce à la manière dont elles sont conçues : elles sont pensées pour être réparables et recyclables facilement.
Créatrices de lien social
Low-tech n’est pas synonyme de retour à la bougie. Ces technologies peuvent permettre un niveau de confort décent et ne sont pas moins intelligentes que les high-techs, elles sont simplement pensées pour être accessibles par tout le monde. Penser une technologie pour la rendre la plus simple possible et constructible avec des matériaux locaux, c’est loin d’être facile et ça demande de la réflexion, de la construction collective, du partage d’expériences. Cette vision de la technologie peut être vectrice de lien social. Au lieu de tous commander nos appareils sur internet pour remplacer les précédents lorsqu’on les a cassés, la réparation peut être une occasion de se faire aider par un proche ou un voisin, de se regrouper pour partager des outils ou des conseils.